Lui... (Pv Seabiscuit)

Devant cette merveille, n'importe qui pourrait se perdre. Moi j'en faisais partis. De quoi je parle ? Mais du lac bien sûr ! Cette large flaque d'eau où s'y perd les songes de toute une vie : et surtout de la mienne. Le soleil offrait ses derniers rayons... Glissants sur ma robe gris perle, faisant embraser le lac, et pétiller l'eau de reflets multicolors. Un bonheur m'habitais, inépuisable... Pourquoi ? Alors que je désirais qu'une seule chose : Mourir... Car la vie ne m'a laissé une deuxième chance que pour me faire souffrir. Une silhouette familière apparue au loin. Je l'aurais reconnue entre mille. Mais pour le moment je ne pouvais détacher mon regard du spectacle.

(XD)

C'était lui... Je le savais, je l'avais toujours su, du plus profond de mon coeur. Euh... Je m'égare.
Il s'approcha de sa belle démarche... Celle d'un étalon. J'eus un sourire (Même si les chevaux ne peuvent pas sourire)
heureux. Je le salua, un peu troublée.

-Bon... Jour ?

Je soupira, j'étais ridicule, mon regard toujours sur lui, sur sa belle robe, sur ses yeux noirs.
Je m'approcha un peu plus, puis lui mordilla l'encolure amicalement.

Phrase troublante, mais qui néanmoins me fis rire de bon coeur.

-Tout va plus ou moins bien. Et toi ?

Sa voix, son regard, sa présence m'envoutais.
Et je ne savais pas pourquoi. Non, vraiment je n'en avais aucune idée.

Je finis par lui dire, sous la pression qu'il me mettait (XD).
Je baissa la tête et me décida :

-Le fait que son surnom soit "le Seabiscuit hongrois"...

Je baissa les yeux, ne me sentant pas d'attaque à croiser les siens.
Je poursuivis :

-J'aime pas trop ça.

Je... J'étais confuse. Tout ce que j'avais dit. Avant je n'aurais jamais dit ça de lui.
Ou même, j'aurais jamais dit ça tout court. J'étais asociale, à croire que son caractère me faisait que du bien.
Je ne savais plus ce qu'il se passait, ni ce que je ressentais. J'avais une sensation de papillon dans le ventre et d'une boule dans la gorge.
Tout ça... J'étais peut-être malade ? Les effets secondaires de médoc' ? Aucune idée.
Je regarda Seabiscuit. Je ne savais plus quoi penser :

-Tu es unique... N'oublis jamais ça.

Je le fixa encore. On m'avait vaguement parler d'un sentiment, celui de l'amour entre deux chevaux.
Un amour qui me rendrait malade ? Seabiscuit ? Les symptomes correspondaient parfaitement.
Je tremblais, j'étais amoureuse, là je le savais. Comment lui dire ? Je n'oserais pas.
Oser... Ce mot avait l'air si... Simple, mais tellement dur en même temps.

-Seabiscuit tu sais je...

Phrase en suspence, je ne la finis pas. "Depuis que je suis toute petite, je ne connais qu'une devoir, celui d'aimer", m'a mère m'en avait vaguement parler, ça m'avait fait rire, maintenant je voulais pleurer.

Je dois reconnaître que j'avais du mal à le suivre, mais du moins j'essaya du mieux que je pus.
Je releva la tête et glissa un regard vers lui. Mes yeux brillaient de ce sentiment que je n'avais jamais connu : l'amour.
Mon coeur battait plus vite que dans une course, je tremblais comme si j'étais dans un glacier. C'était la première fois que j'avais l'air aussi... Vulnérable face à un étalon.

-Qu'est ce qui est arrivé à cette jument ?

J'étais sans voix... Si j'avais bien compris cette jument c'était moi ? Je tremblais encore et à cet instant, le soleil se couchait.
Je leva la tête, vers lui, lui que j'ai tant attendu, lui à qui j'ai tant pensé, lui qui a su me comprendre... Lui, celui que j'aimais. Aujourd'hui je peux le dire, j'ai accomplis mon devoir... Celui d'aimer. Aimer à la folie. Seabiscuit se tenait toujours devant moi.
Mes yeux brillaient... comme les étoiles qui peu à peu apparaissait. De ma voix jusqu'à mes os, je tremblais. Je dis, ayant du mal à garder le sang froid :

-Je... Je t'aime . La dernière chose que je voudrais c'est de te perdre.

D'un coup j'eus peur pour lui. Peur de le perdre à jamais. J'avais froid. La lune illuminait ma robe aux reflets un peu bleus, et sa robe, qui le jour est couleur du soleil, la nuit devient grise comme la mienne. Je m'approcha davantage, jusqu'à que je sois qu'à quelques centimètre de lui, et que j'effleura son museau avec le mien.